L’alimentation durable

 

L’alimentation est un besoin primaire pour le fonctionnement de notre organisme. En partant de ce constat, notre alimentation devrait être au cœur de nos préoccupations. Or, avec l’accélération du rythme de vie et l’émergence des plats préparés et des livraisons, s’alimenter est devenu une habitude et nous n’y consacrons plus assez de temps, ni de réflexion.

La notion de développement durable s’est, par ailleurs, largement développée dans les années 2000, même si la question de l’alimentation durable est arrivée plus tard. De plus, lors de la crise COVID-19, les rythmes de vie ont été totalement bouleversés et les citoyens ont pu de nouveau se concentrer sur la cuisine, les produits de circuits courts, mais aussi les réflexions alimentaires. Ainsi, la notion d’alimentation durable (même si peu évoquée sous ce nom) est entrée dans les débats et réflexions individuelles.

Mais qu’est-ce que l’alimentation durable concrètement ?

On peut par exemple prendre une version scientifique, qui repose sur 4 piliers :

  • La préservation de l’environnement (milieux naturels plus ou moins anthropisés). 
  • La performance économique (chaîne de valeur pour l’ensemble des opérateurs). 
  • L’impact social et la gouvernance (réduction des inégalités, réponse aux aspirations culturelles, résilience face aux instabilités écologiques et économiques, emplois, …). 
  • La préservation et l’amélioration de l’état de santé et de bien-être (optimiser la couverture des besoins physiologiques). 

On retrouve les 3 piliers du développement durable (économique, social et environnemental) auxquels s’ajoute une vision portée sur la santé, puisqu’elle est directement liée à l’alimentation. Cette définition très scientifique peut se résumer à adopter une alimentation plus respectueuse de l’environnement, plus locale, qui rémunère mieux les différents acteurs, tout en consommant des produits de meilleure qualité.

On trouve donc 2 types d’alimentation durable.

  • Un pôle altruiste où apparaît la préservation de l’environnement par la limitation des énergies utilisées et des facteurs de pollution, le souci du social qui replace l’homme à l’intérieur de la problématique du développement durable, les conséquences de choix économiques sur l’environnement, et enfin la question de la souffrance des animaux élevés en batterie.
  • Un pôle utilitariste où apparaissent des préoccupations liées aux labels de qualité, à la recherche d’aliments sains et ayant du goût mais aussi la problématique du conditionnement et du recyclage.

(Mathé, T. (2009). Comment les consommateurs définissent-ils l’alimentation durable. CRÉDOC, Cahier de recherche, 68.)

(Les chiffres indiqués sont les catégories où se situent les consommateurs sondés dans l’étude.)

Mais, du côté du consommateur, cette notion reste très floue car elle reste peu médiatisée ou peu expliquée. Pourtant, elle soulève de nombreuses questions. Comment transformer son alimentation au quotidien ? Est-ce vraiment plus cher ? Le système actuel est-il prêt pour ce changement ? Faut-il arrêter de prendre des ananas importés d’Afrique pour préférer ceux de France cultivés en serres chauffées ?

Chacun doit se positionner par rapport à ces questions afin de faire bouger les filières et donc créer la véritable alimentation de demain.